Point médian
Le point médian est un signe typographique identique au point mais positionné au-dessus de la ligne de base. Les usages les plus anciens remontent à l'épigraphie : il a servi, dans nombre d'écritures antiques, à séparer les mots.
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- Le point médian comme diacritique de l'alphabet Latin est utilisé essentiellement dans l'orthographe actuelle du Catalan. On l'appelle, en Catalan, ... (source : aleph2at.free)
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- point médian de l'épine nasale postérieure traduction Francais - Anglais : point médian de l'épine nasale postérieure n m staphylion … (source : dictionnaire.reverso)
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Ponctuation | |
Accolades ( { }) · Parenthèses ( ( ) ) |
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Diacritique | |
Accent aigu ( ´), double ( ̋ ) |
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Symbole typographique | |
Arrobase ( @) · Esperluette ( &) |
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Symboles typographiques japonais | |
Symbole mathématique | |
Plus et moins ( + −) · Plus ou moins ( ±) |
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Symbole monétaire | |
Dollar ( ) · Euro ( €) |
Le point médian (ou point en haut) est un signe typographique identique au point mais positionné au-dessus de la ligne de base. Les usages les plus anciens remontent à l'épigraphie : il a servi, dans nombre d'écritures antiques, à séparer les mots. En latin et en grec, son utilisation, quoique fréquente, n'a cependant jamais été systématique, et on a le plus fréquemment cantonné ce point séparateur de mots aux inscriptions en capitales. Voici un exemple :
- ΝΙΨΟΝ·ΑΝΟΜΗΜΑΤΑ·ΜΗ·ΜΟΝΑΝ·ΟΨΙΝ
(en grec : «lave mes péchés et non seulement mes yeux», palindrome qu'on peut rencontrer sur des fonts baptismaux).
Il a été détrôné par l'espace (le point médian séparateur n'ayant pas été conservé dans les écritures manuscrites puis imprimées occidentales et moyen-orientales), désormais obligatoire dans l'ensemble des langues à écriture dérivée du phénicien, c'est-à-dire tout autant l'alphabet grec et sa descendance (alphabet latin, cyrillique, etc. ) que les abjads sémitiques (alphabet arabe, hébreu, etc. ), et ce dans l'ensemble des types d'écrits.
Le point médian sert aussi de diacritique dans l'orthographe actuelle du catalan. On l'appelle (en catalan) punt volat, «point élevé» (littéralement : envolé). Dans d'autres langues, il sert de signe de ponctuation ou de signe typographique. On l'utilise enfin en mathématiques (voir plus bas).
Utilisation en catalan
Distinction ll ∼ ŀl
Le point médian se place exclusivement entre deux l ou deux L en capitales, pour obtenir le digramme modifié ŀl ou ĿL en capitales (l·l ou L·L sans précomposition). On peut ainsi opposer deux digrammes (les transcriptions entre crochets suivent les usages de l'alphabet phonétique international) :
- ll vaut le plus fréquemment [ʎ] (/l/ palatalisé ou «mouillé» comme en ancien français dans famille, en italien dans famiglia ou en occitan dans familha), comme en castillan ; ll (dit ela dobla ['ɛlə'dɔbːlə]) se rencontre à n'importe quel emplacement dans le mot. Par exemple : llibre ['ʎiβrə] «(un) livre», illa ['iʎə] «île» ou encore ell [eʎ] «il». Ce digramme n'est plus reconnu comme une lettre indépendante dans le classement alphabétique ;
- ŀl vaut [ll] (/l/ géminé ou long, fréquemment réduit à [l] dans la langue courante). On ne peut rencontrer ce digramme (dit ela geminada ['elə ʒəmi'nað̞ə]) ni en début ni en fin de mot : eŀlíptic [əl'liptik] «elliptique». Il ne forme pas non plus une lettre indépendante et on le classe dans l'alphabet après le digramme ll. De tels /l/ géminés se rencontrent en particulier dans des mots savants (fabriqués à partir d'un préfixe terminé par un -l suivi d'un radical commençant par l-, par exemple : coŀlegi) ou dans les emprunts (paraŀlel).
Typographie
Le point médian catalan doit être remplacé par un trait d'union en cas de césure. Síŀlaba deviendra síl-laba.
Il doit se tracer aussi en capitales : SÍĿLABA.
Dans de mauvaises compositions, le point médian est quelquefois remplacé par un point bas ou alors un trait d'union : *síl. laba, *síl-laba. C'est un usage à éviter.
Utilisation en grec ancien et grec moderne
En grec ancien et moderne, le point médian est utilisé en lieu et place du point-virgule.
Point médian non diacritique
Il s'utilise dans d'autres langues, mais pas comme diacritique. C'est alors une ponctuation qu'on rencontre en grec (manuscrit puis typographié) ou en géorgien. En grec, il équivaut à notre deux-points et au point-virgule. En géorgien, il sert de virgule. En épigraphie occidentale, le point médian a pu servir de séparateur de mots : c'est le cas dans l'alphabet runique. En gotique, il sert, dans la numération, à isoler les lettres utilisées comme nombres.
Dans les langues à écriture chinoise, comme le mandarin, ou à écritures dérivées, comme le japonais avec ses kanji et ses kana, le point médian est un artifice typographique sans lien avec la prononciation permettant de séparer des mots étrangers (entre autres emplois envisageables) :
- mandarin (on l'y appelle ??? jiān gé hào) : entre un prénom et un patronyme étrangers (qu'on écrit dans l'ordre occidental et non oriental) → ??.???? Wēilián Shāshìbǐyà (transcriptions en pinyin) ;
- japonais : on utilise le point médian pour séparer les mots d'une phrase en langue étrangère écrits en katakana.
Utilisation en mathématiques
Le point, en mathématiques, sert de signe de multiplication. Or, dans la convention anglo-saxone, le point sert aussi de séparateur décimal. Il est par conséquent de convention, dans les ouvrages utilisant le point comme séparateur décimal, d'utiliser le point médian comme signe de multiplication, par exemple :
- point comme séparateur décimal : 5.1·2 = 10.2
- virgule comme séparateur décimal : 5, 1·2 = 10, 2
Il est quelquefois utilisé, au moins dans certaines publications anglophones comme Handbook of the Birds of the World, comme séparateur décimal.
On le trouve aussi comme séparateur dans les dates abrégées : 4·10·06 pour 4 octobre 2006.
Le point médian peut aussi être utilisé pour matérialiser une action de groupes ou un produit dans une algèbre ou dans un groupe.
Codage informatique
En Unicode, le point médian catalan et géorgien (·) est normalement codé par U+00B7 :
- UTF-8 : 0xC2 0xB7 ;
- UTF-8 octal : \302\267 ;
- entité HTML : · ;
- entité HTML décimale : ·.
Il existe cependant un l pointé précomposé :
- capitale Ŀ (U+013F) :
- UTF-8 : 0xC4 0xBF ;
- UTF-8 octal : \304\277 ;
- entité HTML décimale : Ŀ.
- minuscule ŀ (U+0140) :
- UTF-8 : 0xC5 0x80 ;
- UTF-8 octal : \305\200 ;
- entité HTML décimale : ŀ.
Le point médian grec peut être codé par U+0387 (·) mais U+00B7 reste préférable :
- UTF-8 : 0xCE 0x87 ;
- UTF-8 octal : \316\207 ;
- entité HTML décimale : ·.
Point chinois (.) U+FF0E (qui est en fait un point à pleine largeur mais n'est pas nécessairement défini par son caractère médian) :
- UTF-8 : 0xEF 0xBC 0x8E ;
- UTF-8 octal : \357\274\216 ;
- entité HTML décimale : ..
Point japonais (·) U+30FB (pleine largeur) :
- UTF-8 : 0xE3 0x83 0xBB ;
- UTF-8 octal : \343\203\273 ;
- entité HTML décimale : ·.
Ponctuation simple runique (?) U+16EB :
- entité HTML décimale : ?.
Opérateur point (pour la multiplication) (·) U+22C5 :
- entité HTML :
⋅
(scalar dot) ; - entité HTML décimale :
·
.
En LaTeX, le point médian peut s'obtenir avec \textperiodcentered
; dans l'environnement mathématiques (…
ou \[…\]
) par la commande \cdot
. Dans le même environnement, on peut utiliser des points de suspension médians, utiles par exemple dans le cas de matrices, avec la commande \cdots
.
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