Équation du second degré
En mathématiques, une équation du second degré, toujours nommée équation quadratique se présente sous la forme suivante ...
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- Démonstration de la formule de résolution des équations du second degré.... Du coup le discriminant (b2 - 4ac) devient égale à 0. Par conséquent notre équation devient x = -b... C'est dans ce cas que l'équation a effectivement deux solutions.... (source : alphaquark)
- Si le discriminant D est positif, alors l'équation admet deux solutions réelles... Fin de l'exercice de maths (mathématiques) Equation du second degré... (source : mathematiquesfaciles)
En mathématiques, une équation du second degré, toujours nommée équation quadratique se présente sous la forme suivante :

les lettres a, b et c désignent des nombres, et a est , par définition, différent de 0. La lettre x sert à désigner l'inconnue. Le terme de second degré provient du fait que le polynôme définissant l'équation est du second degré.
Deux identités remarquables permettent de trouver les éventuelles solutions. Il en existe entre zéro et deux (peut-être confondues), si les solutions recherchées sont des nombres réels. Le calcul du discriminant sert à connaître le nombre exact de solutions et offre une méthode synthétique de résolution.
Dans le cas où les solutions recherchées sont des nombres complexes, il existe toujours deux solutions, elles peuvent néanmoins être confondues.
Éléments clé
Introduction par l'exemple
On recherche les éventuelles solutions de l'équation suivante[1] :

Le terme de gauche est nommé trinôme du second degré[2]. Il se compose de trois termes, tous de la même forme : un nombre non nul que multiplie une puissance entière de x. Chaque terme est nommé monôme et , comme il en existe trois, on parle de trinôme. La plus grande puissance de ces monômes est deux, pour cette raison, on parle de second degré. L'expression 0. x2 + x + 1 n'est pas un trinôme, car l'un des nombres est nul. L'expression s'écrit toujours x + 1, on parle de binôme du premier degré[Note 1].
La méthode consiste à forcer la naissance d'une première identité remarquable. On écrit le polynôme de la manière suivante :

Les trois premiers termes sont ceux d'une somme remarquable. L'application d'une identité remarquable permet d'écrire le polynôme de la manière suivante :

Un peu d'imagination permet d'appliquer une deuxième identité remarquable :

L'équation d'origine s'exprime alors sous forme d'un produit de deux facteurs :

Un produit de deux facteurs est nul si, et uniquement si, l'un des facteurs est nul[Note 2]. Cette remarque sert à trouver les deux solutions x1 et x2 :
|
Cette équation n'admet qu'une unique racine positive x1, cette valeur est nommée nombre d'or. Il est aussi envisageable de résoudre une équation du second degré sans la moindre connaissance d'algèbre, le paragraphe Méthode géométrique montre comment s'y prendre.
Discriminant
On considère l'équation suivante, où a, b et c désignent des nombres réels et a est différent de 0 :

On dispose de la définition suivante[3] :
Définition du discriminant — Le discriminant de l'équation est la valeur Δ définie par :

Cette définition est la source du théorème associé à la résolution de l'équation du second degré, dans le cas où on recherche des solutions réelles[4] :
Résolution de l'équation — Si le discriminant est strictement positif, l'équation admet deux solutions x1 et x2 données par les formules suivantes :

Si le discriminant est nul, l'équation admet une racine double :

Si le discriminant est strictement négatif, l'équation n'admet pas de solution réelle.
Interprétation graphique


Une manière d'étudier l'équation du paragraphe précédent est de considérer la fonction f de la variable réelle ainsi qu'à valeurs réelles définie par :

L'équation peut toujours s'écrire f (x) = 0. Les solutions de l'équation sont les abscisses des points d'intersection du graphe de la fonction f et de l'axe des x. Le graphe de la fonction f est nommé une parabole, elle possède une forme analogue à celle des trois exemples présentés à droite. Si a est positif, les branches de la parabole sont dirigées vers le haut, comme pour les exemples jaunes ou bleus, sinon les branches sont dirigées vers le bas, comme l'exemple rouge.
Si le discriminant est strictement positif, comme pour l'exemple bleu, cela veut dire que le graphe de f croise l'axe des abscisses en deux points. Si le discriminant est nul, la configuration est celle de la parabole rouge, le graphe se situe soit dans le demi-plan des ordonnées positives soit dans le demi-plan des ordonnées négatives et son unique extremum est sur l'axe des abscisses. Dans le cas d'un discriminant strictement négatif, comme pour la parabole jaune, le graphe se situe toujours dans l'un des deux demi-plans qui ont précédé, mais cette fois l'extremum ne rencontre pas l'axe des abscisses.
Ainsi, si le discriminant est strictement positif, le signe des valeurs que prend la fonction f entre les solutions est l'opposé du signe des valeurs prises par f hors du segment d'extrémités les solutions de l'équation[5].
Résolution
Forme canonique
En vue de résoudre l'équation f (x) = 0, où f est la fonction du paragraphe précédent, une méthode consiste à l'écrire sous une forme plus adaptée. Comme la valeur a n'est pas nulle, il est déjà envisageable de la factoriser :

La méthode utilisée pour la résolution du premier exemple s'applique toujours. elle revient à forcer la naissance d'une identité remarquable :

Cette forme est à l'origine d'une propriété et d'une définition[6] :
Définition de la forme canonique — L'équation du second degré peut s'écrire sous la forme suivante, dite canonique, si Δ sert à désigner le discriminant[6] :

Exemples
Considérons l'équation suivante[7] :

Deux méthodes permettent de trouver l'expression de la forme canonique. Dans un premier temps, f est définie par une identité remarquable, on en déduit :

Il est aussi envisageable d'utiliser les formules de la définition, on trouve ici a = 1, b = -4 et c = 4. On en déduit que le discriminant Δ est nul et que le cœfficient α est égal à 2, ce qui donne à nouveau le résultat précédent.
Considérons désormais le nouvel exemple[7] :

Si l'égalité définissant f (x) n'est plus une identité remarquable, la seconde méthode est toujours efficace. On a a = 2, b = -6 et c = 1. Ce qui permet d'effectuer les calculs suivants :

On en déduit la forme canonique :

Résolution de l'équation
Sous sa forme canonique, la résolution de l'équation est aisée.
Discriminant strictement négatif
Si le discriminant est strictement négatif, la valeur β est strictement positive. La fonction f s'exprime comme le produit de a et de la somme d'un terme positif (x - α) 2 et d'un terme strictement positif β. On en déduit que quelle que soit la valeur de x son image par f n'est jamais nulle, car produit de deux facteurs non nuls, ce qui montre l'impossibilité de l'existence d'une solution.
Discriminant nul
Si le discriminant est nul, le terme β l'est aussi et f (x) = a. (x - α) 2. Cette expression est nulle si, et uniquement si x est égal à α. Une fois toujours, on retrouve le résultat exprimé dans le deuxième paragraphe.
Discriminant strictement positif
Si le déterminant est strictement positif, en simplifiant par a, l'équation s'écrit toujours, si δ sert à désigner la racine carrée du discriminant :

On reconnait une identité remarquable et l'équation s'écrit toujours :

Un produit de deux nombres réels est nul si, et uniquement si, l'un des deux facteurs du produit est nul, on en déduit que l'équation est équivalente à l'une des deux équations :

En remplaçant α et δ par leur valeur, on retrouve bien l'expression déjà indiquée des deux solutions.
Propriétés
Forme réduite
Une équation du second degré n'apparaît pas forcément sous la forme étudiée jusqu'désormais. Considérons l'exemple :

Une analyse trop rapide pourrait laisser penser que les méthodes présentées ici ne sont pas adaptées pour une telle équation. Pour le vérifier, le plus simple est de développer le terme de gauche. On obtient, avec deux identités remarquables :

En simplifiant toujours par 9, l'équation s'écrit : x2 + x + 1 = 0. Le discriminant est égal à -3, l'équation n'admet pas de racine réelle. Pour pouvoir appliquer les techniques développées ici, il est utile d'exprimer l'équation sous la forme étudiée jusqu'désormais. Cette forme porte un nom[7].
Définition de la forme réduite — La forme réduite d'une équation du second degré réelle, est la suivante, si a, b et c sont trois nombres réels tels que a soit différent de 0.

Il existe trois formes importantes pour exprimer une équation du second degré, la forme réduite, la forme canonique et , peut-être la forme factorisée, qui s'écrit de la manière suivante :

Sous la forme factorisée, les solutions sont directement disponibles. Elles sont identiques à x1 et x2.
Relations entre cœfficients et racines
Si les solutions, toujours nommées racines, existent, qu'elles soient différentes ou doubles[8], on dispose de deux manières différentes de noter le polynôme, la forme factorisée et celle réduite. Avec les notations de l'article, on obtient si x1 et x2 sont les deux racines :

Un développement de la forme de droite permet d'obtenir une nouvelle expression de la forme réduite :

Cela permet d'obtenir des relations entre les cœfficients de l'équation et les solutions de l'équation[9].
Relations entre cœfficients et racines — On dispose des deux relations suivantes :

Soit Δ le discriminant de l'équation ax2 + bx + c, et x1 et x2 les deux solutions non-nuls de cette équation :
Soit Δ le discriminant de l'équation ax2 + bx + c, et x1 et x2 les deux solutions non-nuls de cette équation :
D'après l'identité remarquable :
Les égalités de cette nature se généralisent pour les équations définies par un polynôme de degré quelconque. Tel est l'objet de l'article détaillé.
Discriminant réduit
Quelquefois, les cœfficients a, b et c sont des nombres entiers et b est pair. Dans ce cas, un facteur 2 apparaît à la fois au numérateur et au dénominateur. Si on définit b' comme l'entier vérifiant l'égalité b = 2. b', on simplifie les calculs :
Définition du discriminant réduit[10] — Le discriminant réduit est la valeur Δ'définie par :

Le discriminant réduit est égal à quatre fois le discriminant, il est de même signe que le discriminant. En conséquence, si le discriminant réduit est strictement positif, il existe deux solutions différentes, s'il est nul les deux solutions sont confondues et s'il est strictement négatif aucune solution réelle n'existe. Dans le cas où le discriminant est positif, les deux racines x1 et x2 s'expriment, à l'aide du discriminant réduit par les égalités :

Le calcul présenté ici est vrai, indépendamment du fait que a, b et c soient entiers. Si l'expression de b' est simple, il peut être utile de faire usage du discriminant réduit, plutôt que du discriminant.
Considérons l'équation suivante :

Le discriminant réduit est légèrement plus simple à calculer que le discriminant, il est égal à 9 - (√5) 2 ou encore à 4. On trouve, avec les formules précédentes :

Gain de précision
Quand Δ > 0, le calcul de où ε est du signe de b, conduit à calculer la différence des deux nombres et | b |. Si ce calcul est fait numériquement, par une méthode de virgule flottante sur un ordinateur par exemple, cela entraîne une perte de précision, en particulier quand est particulièrement proche de | b |, c'est-à-dire lorsque 4ac est petit comparé à b2. On parle alors d'algorithme de calcul numériquement instable.
Il est alors préférable de calculer la racine , proche de -b/a, et d'utiliser la propriété sur le produit des racines pour déterminer l'autre racine avec l'égalité
[11].
Ce nouvel algorithme est dit numériquement stable, car aucune erreur n'est augmentée par une des étapes du calcul.
Autres méthodes de résolution
Racines évidentes
Les relations entre les cœfficients et racines permettent quelquefois une accélération dans la résolution. Considérons l'équation précédente, le terme √5 joue un rôle singulier. Il est tentant de calculer son image par le polynôme définissant l'équation. Une solution trouvée avec cette méthode, c'est-à-dire consistant à choisir une valeur au hasard ainsi qu'à vérifier que son image par le polynôme est nulle est nommée racine évidente.
Une fois la première solution connue, les relations entre cœfficients et racines permettent facilement de trouver la seconde. Dans l'exemple proposé, le plus simple est de remarquer que le produit des racines, égal à c/a est ici égal à 1. La seconde racine est par conséquent 1/√5, ce qu'on écrit plutôt √5/5.
La méthode de la racine évidente sert à résoudre plus simplement une équation de degré plus élevé, comme l'exemple suivant[12] :

Plusieurs méthodes sont envisageables pour en venir à bout. Celle de Cardan possède l'avantage d'être sûr, mais demande une maîtrise des nombres complexes et impose de longs calculs. La méthode des racines évidentes est bien plus rapide. On tente habituellement les valeurs 0, ±1 et ±2. Dans le cas présent, -2 est une racine. Cela veut dire que le polynôme x + 2 divise celui définissant l'équation. Trouver le deuxième facteur n'est pas trop ardu. C'est un polynôme du second degré, car seul un polynôme du second degré, multiplié par (x + 2) est du troisième degré. Si a. x2 + b. x + c est le deuxième facteur, on calcule le produit :

On en déduit a = 1, c = -1 puis b = -2. Il reste toujours à résoudre l'équation :

Pour une rédaction plus concise, on peut toujours prétendre que 1 + √2 est une racine évidente. Comme la somme des racines du polynôme du second degré est égale à 2, la seconde racine est égale à 1 - √2.
Méthode géométrique

Les premières méthodes pour résoudre une équation du second degré sont géométriques. Même sans connaître les rudiments d'algèbre, il est envisageable de résoudre des équations du second degré. Les Grecs utilisaient la méthode suivante[13], pour résoudre ce qu'en langage contemporain on formaliserait par l'équation :

On considère que les deux termes, de droite et de gauche désignent des surfaces. Le terme x2 sert à désigner l'aire d'un carré de côté x et 10. x sert à désigner l'aire de deux rectangles de côtés 5 et x. On organise le carré et les deux rectangles de la manière indiquée sur la figure de droite, les deux rectangles sont dessinés en gris et le carré correspond au plus petit des deux et contenant le symbole x2 en son milieu.
Cette surface, qu'on nomme un gnomon prend la forme d'un carré si on y ajoute un nouveau carré de côté 5, car on obtient alors un carré plus vaste, contenant à la fois les deux rectangles et le carré de côté x. Le carré de côté x et les deux rectangles possèdent une aire de 39, on a ajouté un carré d'aire 25, on obtient un grand carré d'aire 64. En termes algébriques, cette considération graphique s'écrit :

Le grand carré est d'aire 64, son côté est par conséquent de longueur 8. Or ce côté est , par construction égal à 5 + x. En termes algébriques, cela revient à appliquer une identité remarquable, on obtient :

On en déduit la solution x = 3. L'algèbre propose aussi une autre solution : -13. Pour les Grecs, cette autre solution n'a aucun sens, x représente le côté d'un carré, c'est-à-dire une longueur. Or une longueur est toujours positive.
D'autres solutions géométriques sont proposées dans les articles Inconnue (mathématiques) et Nombre d'or.
Par les relations entre cœfficients et racines
Une autre méthode, avec relations entre les cœfficients et les racines, sert à trouver les solutions. On suppose que l'équation admet un discriminant positif et on note s la somme des solutions et p leur produit. En divisant l'équation par le facteur a, qui n'est pas nul par définition, on obtient l'expression :

Soit m la valeur moyenne des deux solutions, c'est-à-dire l'abscisse de l'extremum de la parabole. Si h est la demi-distance entre les solutions et si x1 et x2 désignent les deux racines, on obtient les égalités :

La somme des deux racines est égale à s et aussi à 2. m, ce qui donne la valeur de m = s/2. Le produit des deux racines et une identité remarquable montrent que m2 - h2 = p. Une autre manière d'écrire cette égalité est h2 = m2 - p. Comme le discriminant est positif par hypothèse, le terme de droite est positif. On obtient les valeurs des racines :

En remplaçant s et p par leurs valeurs, calculées avec relations entre les cœfficients et les racines, on retrouve les formules classiques.
Nombre complexe
Quand le discriminant de l'équation du second degré est négatif, celle-ci ne possède pas de solution dans la totalité des réels, car il n'est pas envisageable de prendre la racine carrée d'un nombre négatif. Mais dans un ensemble particulièrement construit à cet effet[14], la totalité des nombres complexes, il existe des nombres dont le carré est négatif. L'équation du second degré y admet alors des solutions. La question se pose ensuite de savoir si les équations du second degré dont les cœfficients sont complexes admettent elles aussi des solutions et sous quelle forme.
Exemple
Considérons l'équation suivante :

Sous sa forme canonique, l'équation s'écrit :

La partie gauche de l'équation est la somme de deux carrés, dont l'un est strictement positif, il ne peut par conséquent exister de solution dans les nombres réels. Une autre manière d'en prendre conscience est de calculer le discriminant, ici égal à -3.
Si i sert à désigner l'unité imaginaire, il est envisageable d'écrire 3/4 comme l'opposé d'un carré, cet usage lève l'impossibilité, l'équation s'écrit :

Les identités remarquables s'appliquent tout autant dans C, la totalité des nombres complexes, que dans R celui des nombres réels. On en déduit une nouvelle écriture de l'équation, car la différence entre deux carrés est factorisable :

Ce qui permet d'en déduire les deux solutions :

Les deux solutions sont dites conjugués c'est-à-dire que leurs parties réelles sont identiques et leurs parties imaginaires opposées. Cette propriété est toujours vraie dans le cas d'une équation quadratique à cœfficients réels.
Cœfficients réels et discriminant strictement négatif
La méthode utilisée pour l'exemple s'applique de la même manière pour le cas général, si les cœfficients sont réels et le discriminant strictement négatif. L'équation s'écrit sous sa forme canonique :

Les symboles |Δ| désignent la valeur absolue du discriminant. On obtient le résultat suivant :
Cœfficients réels et discriminant négatif[15] — Si le discriminant est strictement négatif, l'équation admet deux solutions conjuguées x1 et x2, qui s'écrivent :

Équation z2 = α
Traiter le cas général d'une équation du second degré à cœfficients complexes demande l'extraction d'une racine. Cela revient à résoudre le cas spécifique d'une équation de la forme z2 = α où α est un nombre complexe, ou encore à trouver une valeur β tel que β2 = α. On note z = x + iy, α = a + ib et |α| sert à désigner le module de α. L'équation s'écrit toujours :

Le carré du module de z est égal au module de α, on en déduit :

L'égalité 2xy = b montre que les seules racines de l'équation sont les valeurs β1 et β2 définies par, si ε sert à désigner le signe de b.

Un rapide calcul montre que ces deux valeurs vérifient bien β2 = α..
Cas général
On suppose à présent que a, b et c sont trois nombres complexes tels que a est soit non nul. Il est toujours envisageable d'écrire l'équation de l'article sous la forme canonique, car les transformations utilisées sont tout aussi valables sur les nombres complexes. En simplifiant par a, l'équation est équivalente à :

Soit δ une racine carrée du discriminant, le premier paragraphe montre qu'une telle valeur existe toujours. L'équation s'écrit toujours :

L'identité remarquable traitant de la différence de deux carrés permet toujours d'écrire dans la totalité des nombres complexes :

Ce qui permet d'énoncer le résultat :
Cas des cœfficients complexes — Une équation du second degré à cœfficients dans les nombres complexes admet deux solutions x1 et x2. Si le discriminant est nul, les deux solutions sont confondues. Dans le cas général, les solutions s'écrivent :

Remarque : Les solutions d'une équation du second degré à cœfficients complexes sont généralement deux nombres complexes qui ne sont pas conjugués, contrairement au cas d'une équation du second degré à cœfficients réels dont le discriminant est strictement négatif.
Historique
Les problèmes du second degré se posaient chez les Babyloniens (on cherchait alors une solution positive avec un algorithme : voyez les explications à propos de la tablette Plimpton 322), chez les Égyptiens, ou alors chez les Grecs (Livre II des Éléments d'Euclide), mais aucune civilisation de cette époque n'a explicitement étudié les équations.
Les équations du second degré ont été les premières équations résolues, l'équation mathématique est découverte en même temps que l'algèbre par le savant iranien musulman Al-Khwarizmi au IXe siècle, qui reprit cette tradition, augmentée des connaissances grecques pour la démonstration, pour trouver une solution (réelle et positive). Les équations étaient présentées sous l'une des formes suivantes parce qu'un nombre était supposé positif :


La résolution utilise des méthodes simples comme le théorème de Pythagore, principalement fondées sur la géométrie du triangle et du carré. Elle est explicitée dans l'article algèbre géométrique.
Annexes
Bibliographie
- (fr) J. Merker Du trinôme du second degré à la théorie de Galois Presses universitaires de Franche-Comté (2007) (ISBN 2848672056)
Liens externes
Notes
- ↑ L'équation qu'il définit n'est pas l'objet de cet article mais de celui intitulé Équation du premier degré.
- ↑ voir l'article Équation produit-nul
Références
- ↑ Cet exemple est présenté dans : le nombre d'or avec GéoPlan par P. Debart de l'Académie d'Aix Marseille
- ↑ V. & F. Bayart Étude du trinôme du second degré par le site bibmath. net
- ↑ On trouve cette définition dans le site : Discriminant par Euler, un site de l'Académie de Versailles
- ↑ Équation du second degré dans R par Euler, un site de l'Académie de Versailles
- ↑ Ce paragraphe est explicité dans le site : Signe d'une fonction trinôme du second degré par Euler, un site de l'Académie de Versailles
- C. Rossignol Polynômes du second degré sur le site de l'académie de Grenoble p 2 (2008)
- Cet exemple s'inspire du site : C. Rossignol Polynômes du second degré sur le site de l'académie de Grenoble p 2 (2008)
- ↑ Si une unique racine existe et vaut α on dit néanmoins qu'il existe deux racines x1 = x2 = α. On parle alors de racine double. Cette convention possède plusieurs intérêts, entre autres celui d'éviter un cas spécifique, par exemple dans le contexte de ce paragraphe.
- ↑ M. Poullaouec Les polynômes du second degré du Lycée Jean-Pierre Vernant
- ↑ V. & F. Bayart Étude du trinôme du second degré par le site Bibmath. net
- ↑ Michel Pignat, Jean Vignès, Ingénierie du contrôle de la précision des calculs sur ordinateur.
- ↑ Il provient d'un exercice de terminale : P. Amposta Gamme par le site mathématiques au lycée
- ↑ Pour plus de détails, voir : Amy Dahan-Dalmedico et Jeanne Peiffer, Une Histoire des mathématiques - Routes et dédales, Seuil, coll. «Points Sciences», 1986 (ISBN 2020092380) [détail des éditions] p 62
- ↑ Dominique Flament, Histoire des nombres complexes
- ↑ G. Constantini Nombres complexes Cours de Terminale S
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